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Retour sur Le Mans Classic 2022

24 H DU MANS CLASSIC  : retour sur une semaine riche en émotion pour los Amigos !

Cela faisait longtemps que nous rongions notre frein dans l’attente de l’événement du Mans Classic, reporté pour les raisons sanitaires que l’on connait… L’attente fut longue mais largement récompensée par un week-end d’essais et de courses riche en émotion. Le Mans Classic vient tout juste de s’achever, et si vous n’y avez pas participé, profitons-en pour faire le point.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, prenons le temps de porter un regard sur les 2 voitures d’Antoine LAUREAU que l’équipe à convoyé depuis la région parisienne, non sans péripéties (on y reviendra…).

UNE BARQUETTE FAITE POUR GAGNER
La première voiture est une barquette D.B HBR usine de 1959. Cette auto n’est rien de moins que celle qui a participé 3 fois aux 24 h du Mans (1959, 1960 et 1961) au mains notamment de Gérard LAUREAU, le grand-père d’Antoine, qui a remporté 2 victoires à l’indice en 1960 et 1961.
C’est un véritable monument historique dont la carrière en course s’est prolongée aux états-unis (12 h de Sebring en 1962…) avant de prendre sa retraite, de bénéficier d’une restauration complète avant d’être rapatriée en France par Antoine LAUREAU en 2019…

LA PREMIERE GT A MOTEUR CENTRAL ARRIERE
La seconde est La René Bonnet Djet 2 de 1964, dont l’architecture deviendra caractéristique de performance de de stabilité pour plusieurs générations de voitures de sport… Créé pour la course par René Bonnet après la dissolution de D.B, le Djet participera à plusieurs éditions de l’épreuve Mancelle entre 1962 et 1964.

UNE PREPARATION SOIGNEE POUR AFFRONTER L’EPREUVE…
Vincent, Michel, Antoine et Xavier on passés une grande partie de leur temps libre ces 2 derniers mois à peaufiner la préparation des 2 véhicules.
La barquette usine a nécessité un soin tout particulier car elle n’avait pas tourné sur circuit depuis longtemps, et avait très peu roulé depuis sa restauration aux USA. Châssis, freinage, pneus, pose des harnais réglementaires tout est passé en revue pour être au top le jour J. Pour préserver le bicylindre original ayant couru dans les années 60, la barquette a troqué son 702 cm3 au profit d’un classique moteur de PL17…
Quant à la René Bonnet Djet, de nouveaux trains de pneus, les contrôles et les réglages d’usage de son 4 cylindres Gordini ont suffit pour la mettre en condition…  
Dernières vérifications administratives, badges, pass, horaires, préparation des bagages, des pièces de rechanges, de l’outillage, … il est temps de se mettre en route pour Le Mans.

UN FAUX DEPART POUR UNE ARRIVEE EPIQUE
Par manque de temps, le trajet jusqu’au Mans servira à tester la barquette. Mardi 28 juin, midi, veille du départ. Un premier essai routier de la barquette s’impose. Tout va bien quand au 25e km, le bas moteur nous lâche !  On n’a pas le choix, on doit remettre les mains dans la mécanique pour changer le bloc. On ne va pas abandonner si près du but ! On a un moteur d’avance, on remplace. 19 h : l’opération est terminée, la greffe a bien pris !
Le convoi s’élance mercredi en direction de la Sarthe : Antoine au volant de la barquette, Vincent, Michel et Xavier tractent le Djet sur le plateau…  Le moteur de la D.B a tendance à chauffer ce qui nous fait craindre le pire (il ne posera aucun problème durant tout le week-end…), mais c’est la météo qui va nous jouer des tours. La moitié du trajet se déroule sous une pluie battante sous des températures dignes d’un mois de mars. « ce n’est plus une barquette, c’est une baignoire » nous dira Antoine !
Pour enfoncer le clou, une vis viendra se planter dans le pneu arrière droit nous obligeant à réparer sous une pluie aussi glaciale que battante…

UNE BELLE PRESENCE DES PETITES FRANCAISE EN PLATEAU 2
Après une bonne nuit réparatrice (une des rares du week-end), l’ensemble de l’équipe s’installe dans les paddocks. A l’exception d’une belle Austin Healey, la rangée dans laquelle se glisse la barquette D.B est exclusivement occupée par des bicylindres Panhard ! Les petites tricolores sont bien représentées cette année : D.B camionnette, barquette D.B HBR 1954, 2 D.B HBR 5, 1 panhard Monopole X86… (à compléter et préciser). Sans entrer dans les détails, ce plateau est constitué de puissantes Anglaises (Aston Martin, Lotus, Austin, Cooper…) d’italienne (OSCA, Ferrari 250 MM, Maserati spider…) d’allemande (Porsche bien sûr)… mais on y aperçoit aussi des autos très originales telle que cette Saab 93, une DKW Monza, une petite Skoda Sport de 1949. Si ces petites cylindrées ne prétendent pas à la victoire au scratch, elle apportent une diversité et une touche d’originalité rafraîchissante et ne sont pas les dernières assurer le spectacle ! On notera pour terminer ce tour d’horizon la présence de la belle 203 coupé Constantin, et de la réplique du tank à moteur V8 Cadillac surnommé « le monstre » (à juste titre d’ailleurs) qui a couru en 1951.


UNE AUTRE DJET EN PLATEAU 3
Sur ce plateau très relevé, 3 GT défendent le drapeau tricolore : à coté de la René Bonnet Djet d’Antoine une Matra Djet venue d’Allemagne, puis la CD Panhard 1963 de (à compléter).
Autour, la présence des Ferrari est notable : on y trouve pas moins de 4 Ferrari 250 GT (SWB, Berlinetta…), la Ferrari Breadvan qui terminera dans les barrières lors de sa dernière course. Les Jaguar sont en force (lister, type D, Tojeiro…) est vont assurer le spectacle tout au long du week-end. Lotus, Porsche, Chevrolet, Osca, Morgan, Alfa Roméo, c’est un vrai bonheur pour les yeux et les oreilles !

DES ESSAIS ENCOURAGEANTS MALGRE QUELQUES SOUCIS DE REFROIDISSEMENT
Au programme du week end : 2 essais de nuit et 3 courses.
Les essais de jour ont lieu vendredi en milieu d’après midi, ceux de nuit entre 1 h et 3h dans la nuit de vendredi à samedi.
Antoine et Vincent ouvrent le bal au volant de la barquette D.B usine en plateau 2. C’est une première pour la barquette qui retrouve enfin l’asphalte du circuit du Mans !
Pas de prise de risque, l’idée est de tester les réactions de la voiture condition de course. Les premières impressions sont positive : la tenue de route est saine, elle freine droit, mais la tendance des cylindres à chauffer se confirme. Le moteur appréciera l’arrivée d’air frais lors des essais de nuit…
En plateau 3 c’est au tour de Josselin Peter de prendre le volant de la René Bonnet Djet. La voiture marche bien, mais au retour des essais de jour, le pilote nous rapporte un soucis de tenue de route. La Djet tient la route… toute la route ! Un diagnostic rapide oriente Michel et Vincent vers un surgonflage des pneus, ce que la séance d’essais de nuits confirmera après correction de la pression…

ENTRAIDE ET BONNE AMBIANCE DANS LES PADDOCKS

Après une nuit courte mais bienvenue, il est temps de regagner les paddocks. Les horaires de course (22h15 et 23h30) nous permettent d’essayer de trouver une solution pour améliorer le refroidissement des cylindres de la barquette D.B. L’entraide dans le paddock entre les Panhardiste n’est pas une légende : les mécaniciens d’autres équipes nous prêtent main forte pour trouver et mettre en œuvre une solution sensée favoriser la canalisation du flux d’air vers les cylindres. L’opération se termine juste à temps pour qu’Antoine se rende en pré grille pour la première course…

Durant cette journée, une barquette voisine (préciser) subira une greffe moteur dans le paddock. Dans un tout autre registre, ce sera aussi le cas pour  le « monstre » à moteur cadillac pendant la nuit : remplacer un V8 américain ne sera pas une mince affaire, mais la voiture sera prête pour courir.

DE JOUR COMME DE NUIT NOS PILOTES SE REGALENT
Les 2 voitures tournent comme des horloges sur la piste Mancelle. L’équipage AntoineVincent se régale au volant de la barquette, autant que Vincent/Josselin dans la Djet qui a retrouvé sa tenue de route après les essais… Sur la Pit Lane, ils sont nombreux et concentrés les Amigos à assister les pilotes lors des changement.
Antoine, au volant de la barquette D.B  usine, prends ses marques et bat à chaque passage son chrono, jusqu’à passer en dessous de 7’, laissant devant lui les plus Jaguar, Aston martin, Austin Healey se battre pour la gagne !
Que seraient les 24 h sans un départ type Le Mans ? Dimanche à mi journée, les pilotes des plateaux 1, 2 et 3 clôturent l’épreuve en rejoignant au sprint leurs voitures pour leur dernière courses, nous renvoyant à une époque où les consignes de sécurité n’étaient pas une priorité… Le spectacle est total, c’est un régal pour les yeux des spectateurs et pour les pilotes !  

ON REMET CA L’AN PROCHAIN ?
Cette année encore, l’événement aura été à la hauteur pour Los Amigos. Les objectifs que nous nous étions donnés sont atteint, voire dépassés : ANTOINE, au volant de la barquette D.B a retrouvé le circuit qui a sacré à 2 reprises son grand père GERARD au tout début des années 60. Les mécaniques ont tenu durant toute la durée de l’épreuves, de même que les équipes dont les organismes ont été soumis à rude épreuve par les horaires de course nocturne. Mais quel plaisir de se retrouver tous ensemble dans l’ambiance de la course au milieu des bolides qui ont forgés la légende des 24 h !
En 2023 aura lieu le centenaire des 24h du Mans… on y retourne ?